
enfance
tourmentée
29 juillet 1932 : naissance de Katarina Taikon, quatrième enfant de Johann Taikon et Agda Karlsson.
Sa famille paternelle est arrivée en Suède au tournant du XXe siècle en provenance de Russie. Ce sont des Roms kalderash. La mère de Katarina, Agda Karlsson d’origine suédoise a appris la langue romani et adopté la manière de vivre des Roms. La famille est assez prospère ; Johann Taikon dirige une fête foraine et exerce divers petits métiers notamment l’étamage, lorsque l’hiver limite les déplacements.

En 1933 Agda meurt des suites de la tuberculose, alors que Katarina est âgée d’à peine un an.
En 1934, les deux aînés Paul et Rosa peuvent aller à l’école pendant quelques mois jusqu’à ce que l’établissement décide de ne plus accepter de « petits gitans ».
Au milieu des années 1930, Johann se remarie. En 1937, Johann Taikon, qui a 57 ans, et Siv sa nouvelle épouse donnent naissance à un enfant. Avec les aînés, Johann forme un orchestre qui se produit dans une grande fête foraine de la région, propriété de la famille Kreutzer. Katarina est confiée à cette famille qui envisage de l’adopter.
A 5 ans, ses conditions de vie sont transformées : elle vit dorénavant dans une grande maison, elle a sa propre chambre, du confort, des jouets… Cette situation dure deux ans. Les Kreutzer souhaitent adopter Katarina de manière officielle mais Johann s’y oppose. Suite à ce refus, ils conduisent Katarina dans un orphelinat.
Katitzi, la série autobiographique en treize volumes prend racine dans cet épisode de la vie de Katarina. C’est à l’orphelinat que Katarina prend conscience qu’elle est une « Tsigane » en se heurtant au rejet de certains enfants et à l’attitude de la directrice envers elle.
Au bout de quelques semaines, son père vient la chercher, mais après deux années de séparation , elle ne le reconnaît pas et refuse de le suivre. Petit à petit, grâce à son institutrice (Miss Kvist dans le roman Katitzi) Katarina retrouve ses repères familiaux et retourne au campement.