Suédoise, d’origine rom, Soraya Post est directement concernée par les discriminations et sévices subis par les Roms, sa mère ayant été victime d’une stérilisation forcée. Enfant, Soraya a appris à se méfier des services sociaux : « Nous essayions de faire toujours mieux que les autres, pour être sûrs de ne pas leur donner une raison de nous placer ». Quand ses parents veulent l’inscrire à l’école, la direction refuse, mais son père finit par obtenir gain de cause. C’est seulement à l’âge de 53 ans, après une vie de labeur et l’éducation de ses quatre enfants, qu’elle peut reprendre des études. Engagée dans le mouvement « Initiatives féministes » en 2013, elle est élue députée au Parlement Européen en mai 2014. Non seulement Soraya Post a été la première femme rom de l’histoire suédoise à être choisie comme candidate pour un parti politique, mais elle a également été la première députée du Parlement européen à être élue sur la base d’un programme féministe sur la base de sa lutte de longue date pour les droits humains, pour les femmes et les Roms en Suède et dans toute l’Europe

En 2015, elle est à l’origine d’une résolution du Parlement de Bruxelles, pour la reconnaissance par l’Union européenne, d’une journée de commémoration du génocide des Roms durant la Seconde Guerre mondiale.
Elle a été rapporteure du texte sur les « Aspects des droits fondamentaux dans l’intégration des Roms dans l’UE : lutter contre l’antitsiganisme », rapport adopté le 25 octobre 2017.